- Une stabilité des taux à un niveau bas ;
- La durée moyenne de l’emprunt qui est au plus haut ;
- Une baisse de l’exigence pour le niveau de l’apport personnel.
Ce début d’année 2019 est particulièrement favorable aux emprunteurs. En effet, on observe:
Le mois de mars annonce même des taux de crédit en baisse, allant à l’encontre des prévisions. Cette baisse porte surtout sur les emprunts de 15 et 20 ans. En ce moment, il est possible de contracter un prêt immobilier moyen à 1,55% sur 20 ans et même à 1,35% sur 15 ans. C’est 0,05 point de moins qu’au cours de l’automne 2016, qui était une période record en terme de taux bas. Le prêt sur 30 ans voit aussi son taux diminuer. Il est actuellement à 2,35%, contre 2,45% il y a 2 ans et demi et 4,45% en 2014 !
Ces niveaux de taux exceptionnellement bas trouvent leurs explications dans plusieurs phénomènes. D’une part la Banque Centrale Européenne a averti qu’elle ne modifierait pas ses taux directeurs qui restent bloqués à zéro. Les banques continueront donc à bénéficier de conditions de financement avantageuses. D’autre part, les OAT 10 ans (Obligations Assimilables du Trésor), qui permettent aux banques de se financer à nouveau, ont chuté aux alentours de 0,46% pour le mois de mars. Les banques répercutent toujours les évolutions de ces OAT.
Il est à noter aussi que l’arrivée du printemps est le premier temps fort de l’année en termes de transaction immobilière. Les banques se mènent une guerre des prix afin de capter un maximum de nouveaux clients, d’où des taux de plus en plus bas et une exigence revue à la baisse pour l’apport personnel. En diminuant leurs marges pour attirer des emprunteurs les banques cherchent à les fidéliser, afin de pouvoir équiper en assurance et autres placements ses nouveaux clients. C’est une relation gagnant-gagnant, le particulier gagne de l’argent sur son crédit et développe son patrimoine, la banque elle compense sa perte de marge sur le crédit immobilier en commercialisant des produits complémentaires.
Cette stratégie agressive des banques explique l’allongement de la durée des crédits, pour atteindre 230 mois.
Cette augmentation de la durée des crédits permet de contracter un prêt plus important avec une même mensualité et/ou d’obtenir le prêt en suivant la règle des 33 % de capacité d’endettement.
Une question peut se poser : Les taux vont-ils rester bas ?
Il semblerait que la réponse soit oui. En effet, la BCE a annoncé qu’elle allait maintenir son taux directeur inchangé au moins jusqu’à l’an prochain. Une bonne nouvelle pour les futurs emprunteurs.